A la recherche du vieux Larchant
Nous vous proposons un circuit de promenade qui vous permettra de découvrir les traces du vieux Larchant, à l’époque où le village attirait des foules de pèlerins qui venaient prier saint Mathurin.De nombreux incendies, en particulier celui de 1778, ont détruit une grande partie de ce qui restait du Larchant ancien.
- Départ portail sud de l’église. En face, une porte cintrée est le seul reste de ce qui était la chapelle qui abrita les reliques de saint Mathurin. Elle fut détruite à la Révolution.
- A côté, se trouvait l’ancien cimetière du village, aujourd’hui propriété privée. Une croix centrale subsiste.
- En suivant l’ancienne rue de l’Hôtel-Dieu, on trouve, contiguë au cimetière, une maison qui a d’abord été le presbytère ou « Maison des Coquilles », chapelle de l’Hôtel-Dieu, qui comprenait trois chambres basses, une pour les femmes, une pour les hommes, l’autre pour le gardien. Après les guerres de Religions, on y installe « les petites écoles », puis la poste au 19e.
- Place des Tilleuls, ancienne rue de la Bretonnière, qui devait son nom aux nombreux pèlerins bretons qui venaient à Larchant. On y trouvait un puits, dans lequel une femme trouva la mort en 1774.
- A gauche, place Pasteur sur laquelle s’ouvrent l’école, inaugurée en 1884, ainsi que la mairie. Cette place était la place du Marché.
- Prendre à gauche la ruelle du Pressoir où se tenait le pressoir banal. Là où la ruelle s’élargit, un mur sans grand intérêt rappelle la présence de la « grange aux dîmes » qui sera transférée dans la ferme du Chapitre quand Larchant sera rattaché à l’archevêché de Paris au 17e siècle. A gauche se situaient « l’audience » ou Palais de justice, détruit en 1696 par le sieur Miger et les « anciennes prisons ». En 1364, un criminel arrêté à Blomont est emprisonné à Larchant, mais réussit à s’évader. En 1452, le vicaire Jean de Souvigny y est enfermé pour avoir soustrait la châsse de Saint Mathurin. L’insalubrité du bâtiment entraîne la révolte des prisonniers en 1524.
- La ruelle débouche rue de l’Eglise, ancienne « rue du Pont ». Au coin se trouvait l’auberge de « l’Image Saint Etienne » devenue « l’Image Saint Jacques » puis « Saint-Pierre ». On note son étage à encorbellement et ses devantures sur le modèle des anciennes échoppes. En face, dans la cour de cette maison ont été retrouvées des trompes en terre et en verre, vendues aux pèlerins. C’était une des rues les plus animées au Moyen-Age. Au bout de la rue, à droite, les inscriptions sur la maison indiquent par qui et quand elle a été construite, à l’emplacement des anciennes halles. En face, une pierre rappelle que c’était là que le crieur public venait annoncer les nouvelles. On appelait cet endroit le « Coin musard », sans doute parce qu’on s’y retrouvait pour papoter.
- En tournant à gauche, on laisse la rue de Chouard, autrefois « Grand chemin de Melun » qui menait au nord et à l’abbaye Notre-Dame de Jouarre, d’où sans doute son nom, déformé . Entre la rue de Chouard et la ruelle du Four se tenait le four banal, à côté de l’auberge « Ecu de France ». Plus loin, au carrefour des « Trois rois », à l’entrée de la rue de Paris, une maison constitue les vestiges de l’auberge des « Trois rois ». Sa façade datée du 15° est classée. Elles est restée hôtellerie jusqu’au 18°. En 1601, l’un des hôtes, Mathurin Dupetit, est témoin d’un exorcisme qui se tient dans l’église.
- La rue de Paris rejoignait le Chemin de Chailly sur le plateau. Elle conduisait aux carrières et était empruntée par de nombreux chariots qui causaient bien des dégâts, dénoncés par les riverains. Au bout de la rue nous nous trouvons dans les anciens fossés dont seul le nom -rue des Fossés Larry- rappelle l’existence.
- En remontant cette rue à gauche, on longe les anciens remparts construits après l’autorisation de François premier en 1528, en partie conservés et bien souvent réutilisés. Après l’incendie de 1778, ils servent de carrière pour réparer les dommages. On voit bien l’appareillage en grès et les vestiges d’une ancienne tour en haut de la rue.
- En arrivant Porte des Sablons, on voit la mare du village, creusée en 1889, et dont les matériaux ont servi à combler une partie des fossés. Dominant le village, la ferme du Chapitre, ancienne résidence des chanoines de Notre-Dame de Paris, seigneurs de Larchant jusqu’à la Révolution. A droite, vous devinez la grange dîmière du 17e siècle.
- Descendre la rue des Sablons. Des maisons anciennes sont reconnaissables à leur toit pentu (n° 34 et 36). Au numéro 15, le soupirail est fermé par un « noeud de sorcière » destiné à empêcher les mauvais esprits de sortir de la cave. Au numéro 13, levez la tête pour observer des épis de faîtage sur le toit. Au numéro 22 sur le mur de la Maison des Pèlerins, on retrouve les signes distinctifs des pèlerins de Saint Jacques: le bâton et la coquille. La façade sur le jardin avec des vestiges de colonnes montre qu il y a eu une amputation de l’édifice.
- Par la ruelle Thibault, en face d’une maison en encorbellement, nous rejoignons « la place du Pilori » qui, comme son nom l’indique, devait être le lieu d’exposition des voleurs ou autres, coupables de petites fautes.
Ce parcours est disponible gratuitement à l’église, à la mairie et à la boulangerie.
Crédit photos : M Dal’secco
4) Place des Tilleuls et le puits
7) Trompe en verre conservée au musée de Nemours
8) Ancienne auberge des Trois Rois
10) Mur d’enceinte
10) Plan Rivière : on y voit des bâtiments disparus aujourd’hui
11) Mare des Sablons
12) Epis de faîtage
Voir la carte ci-après, circuit ROUGE >>> TELECHARGER LE PDF
A-mare des Sablons B-ancien pompage C-Ferme du Chapitre D-Banc de Balthus E-Croix Bardin F-Fontaine St Mathurin
G-calvaire des Trois Croix H-Route de la Dame Jouanne I-circuit du Marais J-Croix Ste Marie Madeleine
K-vers Villiers-sous-Grez L-vers Nemours M-vers Bonnevault N-Croix des Postes O-City Stade P-vers la Baleine