La chapelle de la Vierge

Pour construire la chapelle de la Vierge au XIVe siècle, on dut fermer certaines fenêtres et en modifier d’autres. Au Nord, les deux premières fenêtres de l’abside et celles du chœur s’ouvrent actuellement sur la chapelle. L’une d’elles a gardé le cordon à dents de scie qui orne encore les fenêtres à l’extérieur.

L’abside communique avec la chapelle par une porte voûtée en anse de panier, ornée de moulures retombant sur des petits chapiteaux finement sculptés.

 Les fenêtres du transept, qui donnent sur la chapelle, ont subi d’importantes transformations. Les fenêtres basses ont été élargies et décorées de moulures et de colonnettes. L’une d’elles a été prolongée jusqu’au sol. Une petite porte a été ouverte sous les fenêtres de droite pour faire communiquer le transept avec la chapelle.

Le plan forme une figure à sept côtés, Les colonnes sont à base hexagonale. L’une d’elles remplace un des contreforts de l’abside. Leurs chapiteaux portent deux rangs de feuillages. Huit de ces colonnes ont une console sculptée de figures dans lesquelles la tradition voit les péchés capitaux représentés tantôt par un symbole, tantôt par une caricature. Au-dessus de chaque console, destinée visiblement à porter une statue dont il ne reste aucun souvenir, se trouve un dais.

Les hautes fenêtres étaient garnies de fins meneaux et, à la partie supérieure, de rosaces. Ces ornements ont été détruits en 1869. Au bas des murs court une gracieuse arcature trilobée qui évite la disproportion entre la hauteur de la chapelle et les dimensions modestes de son plan.

Marc Verdier

 

Les trois beaux vitraux ornent la Chapelle de la Vierge.

Ils sont de l’artiste, Sylvie Gaudin, maitre- verrier comme ses ascendants sur trois générations, décédée prématurément en 1994.

Sylvie Gaudin, née le 19 juin 1950 à Boulogne-Billancourt est décédéd le27 mai 1994 à Paris. Elle est un maître-verrier français, connue pour ses vitraux exécutés en France.

 Quatrième d’une lignée de maîtres-verriers, Sylvie Gaudin est respectivement la fille, la petite-fille et l’arrière-petite fille de Pierre Gaudin, Ernest Jean Gaudin, et Félix Gaudin1.

 Elle a effectué ses études à l’Académie Julian à Paris à partir de 1969 puis à l’École supérieure d’arts graphiques. En 1973, elle reprend l’atelier de la rue de la Grande-Chaumière (Paris, 6e arr.), suite au décès de son père.

Restauratrice de vitraux anciens, elle exécute également les cartons d’artistes. Elle restaure et replace en1977 — les vitraux provenant de l’ancienne église Saint-Romain, démolie par les bombardements — dans la nouvelle église Sainte-Jeanne-d’Arc de Rouen.

Son œuvre originale est facilement reconnaissable, marquée par une fluidité de lignes contemporaines intégrant les éléments figuratifs ou symboliques avec des grisailles maîtrisant parfaitement les jeux de contrastes.

On peut admirer ses oeuvres dans les cathédrales de :
Cathédrale Notre-Dame de Coutances (50) : fenêtres hautes du transept sud (1992-1993)
Cathédrale Saint-Pierre de Beauvais (60) : baies du triforium et du bas-côté nord (1986-1990)
Cathédrale Notre-Dame de Rouen (76) : baies des chapelles Saint-Pierre et Saint-Paul (1981)

et dans les les églises :
Cathédrale Notre-Dame de Coutances (50 : fenêtres hautes du transept sud (1992-1993)
Cathédrale Saint-Pierre de Beauvais (60) : baies du triforium et du bas-côté nord (1986-1990)
Cathédrale Notre-Dame de Rouen (76) : baies des chapelles Saint-Pierre et Saint-Paul (1981)
Église Saint-Félix, à Polisy (10) : fenêtres du bas-côté sud (1994-1995)
Église Sainte-Maure, à Sainte-Maure (10) : baie axiale du chœur (1985)
Église Saint-Joseph, à Pontivy (56) : onze baies figurées (vers 1992)
Église Saint-Gervais, à Paris : (75) : fenêtres des chapelles sud du chœur.
Collégiale Notre-Dame d’Écouis, (76) : onze baies figurées (1994, réalisé par M. Blanc-Garin de 1996 à 1999)
Collégiale Notre-Dame-du-Grand-Andely, (76) : compléments à la verrière sur l’histoire de Noé baie 124
Collégiale Notre-Dame de Melun,   (77) : saints Michel, Nicolas, Barthélemy et Vincent, baies figuratives (1986)

 

 

Les vitraux sont modernes. Ils datent de 1989 et sont l’oeuvre du maître-verrier Sylvie Gaudin. © club Courtenay Auto Moto

Sylvie Gaudin, maître verrier

Sylvie Gaudin, maître verrier