Plan de l’église
Le plan primitif de l’église Saint-Mathurin était extrêmement simple. En forme de croix, il se composait, à l’Est, d’une abside semi-circulaire et d’un chœur, ensuite d’un transept construit sur une ligne approximativement Nord-Sud et formant les deux bras de la croix puis d’une nef rectangulaire dont l’entrée était à l’Ouest. Des détails architecturaux, relevés par Jacques Henriet dans sa thèse, montrent que les années 1170 ne sont pas celles de l’achèvement des travaux, mais celles du début de la construction.
L’église Saint-Mathurin et Notre-Dame de Paris présentent des analogies. L’église montre l’audace de ses constructeurs. Ce vaisseau, extrêmement clair et vaste, était, dans son plan d’origine, éclairé par 68 fenêtres, conçu pour rassembler de grandes foules et les faire participer aux manifestations collectives du pèlerinage.
La construction, en pierre calcaire dure de Souppes, fut faite avec soin, en moyen appareil et elle est assez remarquable pour être considérée comme l’un des plus beaux exemples de l’art gothique premier d’Île-de-France.
Les dimensions sont les suivantes : longueur totale de 57 mètres, dont une partie couverte de 34 mètres. La longueur du transept est de 29 mètres, délimitant en son centre un carré de 11 mètres de côté. Les voûtes conservées du chœur sont à 18 mètres de hauteur. La tour-clocher culmine à 50 mètres et elle a été surmontée pendant une brève période par une petit toit, permettant de voir l’église de toutes les directions cardinales.
La construction de la Tour, entreprise dès le XIIIe siècle, a contraint à faire des modifications : suppression de fenêtres, contreforts à l’intérieur de la nef, dont le contrefort sud-ouest, trop faible, qui était un point faible de l’architecture.
Marc Verdier