Saint Mathurin
Saint Mathurin est le patron de Larchant, lieu d’un pèlerinage national très important au Moyen Âge. Mais on ne sait rien de son culte entre le IVe et le IXe siècle, car son nom n’est pas cité dans les textes. Il apparaît pour la première fois, par une brève mention, dans le martyrologue d’Usuard (850-865). Un manuscrit du Xe siècle donne le récit légendaire de sa vie, qui sera repris tout au long du Moyen-Âge.
Saint Mathurin naquit à Larchant. Son père s’appelait Marin et sa mère Eufémie. Son père avait été chargé par l’empereur Maximien de persécuter les chrétiens, mais Mathurin avait été instruit dans la religion du Christ par l’évêque Polycarpe. Mathurin fut ordonné prêtre à l’âge de vingt ans.
Or, il advint que Rome fut frappée de maux divers et la fille de l’empereur fut tourmentée par le démon. Les arts magiques ne réussirent pas à délivrer la princesse et le démon lui-même se mit à crier qu’il fallait faire venir de Gaule, pour le chasser, un serviteur du Christ nommé Mathurin. Les émissaires de l’empereur vinrent chercher Mathurin à Larchant et celui-ci s’en retourna avec eux.
Arrivé à Rome, il guérit les malades qui s’étaient porté à sa rencontre et sauva la fille de l’empereur, Théodora. Mathurin resta trois ans à Rome, accomplissant de nombreux miracles. Il y mourut le jour des Calendes de novembre (le 1er novembre) en demandant que son corps fut ramené dans son village natal.
On oublia la promesse mais le corps de Mathurin remonta de terre. Alors chacun se rappela la promesse et l’empereur donna une escorte et ordonna que le corps de Mathurin soit ramené à Larchant. Sur son tombeau, de nombreux miracles se produisirent. La tradition indique que sur son tombeau fut édifiée une petite chapelle, qui fut vendue à la Révolution. Seule une porte cintrée subsiste en face du transept Sud de l’église.