On s’acharne à les arracher, à les faire disparaître…
Apprenons à les connaître et nous ne les appellerons plus « mauvaises herbes ». Voici quelques unes des plantes urbaines que l’on peut trouver à Larchant.
Leurs intérêts
– assurent une nourriture pour les oiseaux et les insectes en hiver
– filtrent l’eau
– les fleurs colorées attirent les insectes nécessaires à la pollinisation des plantes cultivées
– certaines ont des vertus médicinales
– celles qui sont comestibles sont beaucoup plus riches en nutriments et en vitamines que les plantes cultivées
– assurent un environnement végétal pour contrebalancer le règne du béton
Leurs caractéristiques
– aiment les sols riches en nitrate
– génèrent une grande quantité de graines disséminées par le vent ou stratégies originales pour être transportées
– tolérance aux piétinements et aux perturbations
– souvent d’affinité méridionale, car température plus élevée en milieu urbain
Des exemples de plantes dans le village
LES MAUVES
– feuilles rondes et velues dessous
– fleurs d’un rose tendre
– quantité importante de vitamine C, les feuilles se mangent en salade ou cuites.
– guérissent les affections de l’estomac, de l’intestin et des voies respiratoires
– Elles viennent des steppes salées de l’Asie Mineure et des pays méditerranéens, apportée par les migrations humaines.
LA PARIETAIRE
– son nom vient du latin « paries » qui signifie paroi
– plante emblématique des vieux murs, s’infiltre dans les moindres fissures,liée à l’homme.
– très petites fleurs verdâtres, constituant un épi.
– feuilles délicieuses en salade ou en soupe, on la nomme aussi « épinard des murailles »
comme ses feuilles concentrent la pollution de l’air, il est préférable de la cueillir loin de la rue.
– contient des sels de potasse très fortement diurétiques
– très riche en minéraux
LES PISSENLITS
– feuilles en rosette à la base avec de profondes indentations
– fleur composée d’un jaune remarquable, comportant un grand nombre de fleurs ligulées
– les jeunes feuilles font d’excellentes salades
– les fleurs en bouton peuvent être préparées comme des câpres
– avec le rhizome on faisait un succédané de café, coupé en petits morceaux et revenu à la poêle, il constitue un mets délicieux.
– action diurétique importante, constituant un « grand nettoyage » global
– L’origine du nom « pisse-au-lit » évoque bien ces propriétés.
– plantes mellifères qui attirent les abeilles.
L’AMARANTE
– son nom vient du grec et signifie « ne peut se faner », elle représentait donc le symbole de l’immortalité.
– fleurs minuscules verdâtres ou rougeâtres formant un long panicule. Feuilles alternes.
– certaines amarantes sont cultivées comme plantes potagères pour les graines et les feuilles riches en protéines et en minéraux, sans gluten. Leur culture fut importante chez les Mayas et les Aztèques qui leur accordaient des valeurs nutritionnelles mais aussi thérapeutiques et rituelles.
– les jeunes feuilles se consomment en salade, à la poêle, en soupe, en tarte, en quiche, les graines se cuisinent comme les céréales sauvages. A éviter si problèmes rénaux.
– l’espèce cultivée, très différente de la plante sauvage, est particulièrement esthétique, prenant des couleurs diverses, rouge ou orange.
LE PLANTAIN
– plus de 200 espèces, répandues sur toute la planète. Leur résistance aux piétinements leur permet de survivre là où d’autres plantes seraient éliminées.
– plantain moyen, grand plantain et plantain lancéolé.
– feuilles plus ou moins étroites selon l’espèce, en rosette, avec 3 ou 5 nervures parallèles.
– peuvent être mangées en salade ou cuites..
– purificateur du sang, des poumons et de l’estomac.
– propriétés diurétiques. Il était considéré comme une plante essentielle en médecine.
– pratique en promenade, les feuilles constituent un excellent cicatrisant et calment les piqûres d’insectes.
Fleurs « exotiques », très invasives
LES VERGERETTES
– originaires d’Amérique, certaines ont été introduites accidentellement en Europe au XVI° siècle, leurs graines étant emprisonnées dans le coton.
– plusieurs espèces existent, il y en a quatre à Larchant.
La Vergerette du Canada :
– fleurs très petites et feuilles très abondantes , poilues sur les bords.
– les feuilles, les fleurs et les boutons floraux, peuvent entrer dans la composition des plats, des sauces et enrichir une salade.
– elle est diurétique et anti-inflammatoire.
La Vergerette de Sumatra :
– fleurs de 5 à 8 mm environ
– feuilles très poilues à la base, bords dentés sans poils.
La Vergerette de Buenos Aires :
-fleurs plus grandes, feuilles étroites.
La Vergerette de Karvinski :
-fleurs de 1 à 2 cm, blanches puis roses s’épanouissent de mai aux gelées
-se cultive dans les jardins. On la nomme aussi « marguerite folle ».
Il existe une autre vergerette dans le village, mais peu visible en automne.
Toutes ces plantes sont très invasives, mais leur longue floraison est utile aux insectes.
L’ARMOISE
– utilisée en Europe et en Asie depuis des temps immémoriaux.
– feuilles très découpées : dessus vert, dessous blanc à poils cotonneux
– son nom vient d’Artémis, déesse de la chasse
– peut atteindre 1,50m de haut.
– feuilles découpées , vert terne dessus, blanches et duveteuses dessous.
-fleurs petites, jaunes ou rouge-brun très odorantes
– plante aromatique utilisée en cuisinent
– plante médicinale reconnue pour ses bienfaits depuis l’Antiquité, mais toxique à forte dose.
– les fleurs prises en tisane facilitent la digestion
– action anti-infectieuse et vermifuge.
– en Chine, l’armoise annuelle entre dans la composition de médicaments contre le paludisme.
Amusez-vous à les reconnaître et à les nommer, peut-être alors aurez-vous envie d’en conserver le maximum, vous contribuerez ainsi à la sauvegarde de la biodiversité-sujet largement d’actualité- et, au printemps, vous pourrez les déguster. Pour la cueillette, évitez le tour de l’église, très fréquenté par la gente canine.
