Les routes de pèlerinage
Larchant a été une étape sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle du XIe au XVe siècles. Les pèlerins arrivaient par le Grand Chemin de Lyon. Peut-être s’agissait-il d’une voie romaine, mais en tout cas d’une voie antique, qui correspondait à une partie de l’ancien chemin de Bruges à Bourges, une des grandes routes faisant communiquer le Nord et le Sud au Moyen Âge. Au début du XVIIe siècle, le développement de la ville royale de Fontainebleau détourna vers l’Est la route de Compostelle. L’ancien chemin de Lyon fut alors abandonné
Pour repartir, après avoir prié saint Mathurin, le pèlerin continuait probablement par la porte de Nemours et la croix Saint-Jacques (qui se trouvait à l’intersection avec le chemin du Marais), puis il passait par la chapelle dédiée à sainte Marie-Madeleine, avant d’emprunter à droite le chemin de Trémainville, lieu qui constituait alors un carrefour important, complètement disparu de nos jours, pour rattraper le Grand Chemin un peu avant Verteau, peut-être au niveau du petit hameau des Coudres.
Puis le chemin passait à Maison-Rouge (nom traditionnel de relais des routes romaines). Ensuite, on dépassait Châtenoy au pont de Gasson, près de Château-Landon. On parvenait alors à Montargis par Préfontaines.
D’autres chemins desservaient aussi Larchant. La route d’Amponville, qui était appelée « le chemin de Saint-Mathurin », était un tracé très important, traversant la Beauce et le Gâtinais d’Ouest en Est, conduisant les pèlerins de Notre-Dame de Chartres à Saint-Mathurin de Larchant. Un chemin important reliait aussi Larchant à Sceaux-du-Gâtinais, en passant par Aufferville.
Mais avant Compostelle, deux grands lieux drainaient les pèlerins chrétiens de l’Europe : Jérusalem et Rome. Le pèlerinage en Terre Sainte date des premiers siècles. Le pèlerinage à Rome est lui aussi très ancien, mais plutôt à partir du IXe siècle. Nous connaissons le récit d’un pèlerin qui fit le voyage de Paris à Jérusalem en 1480.
Michel Lepage