Eugène Thoison, historien de Larchant

 Eugène Cantien Thoison est né à l’hôtel de France à Fontainebleau le 6 octobre 1846. Son père était natif de Larchant. Il passa donc ses premières années dans le Gâtinais, jusqu’à ce que ses parents se fixent à Paris, où il fit ses études au lycée Chaptal. A la suite de son baccalauréat, il entra dans un bureau d’architecte, puis il intégra la Compagnie de Paris-Lyon, tout en commençant à écrire sous différentes signatures (E. de Larchant, E. Cantien, E . Thoison).

La guerre de 1870 interrompit sa carrière. Il écrivit alors son premier roman : « A vingt ans ». Après la guerre, malgré son peu de goût, il doit aider ses parents dans leur commerce, en profitant de ses loisirs pour consulter des dossiers et parchemins aux Archives Nationales. Il écrivit alors ses premiers articles sur Larchant et le Gâtinais. A la mort de son père, chef de cuisine réputé, en avril 1891, il prit sa suite quelque temps dans le restaurant Wepler, place Clichy. Mais il alterna la gestion commerciale de son établissement (le matin), avec ses visites à La Bibliothèque Nationale (l’après-midi).

Après avoir cédé son établissement de Paris, il abandonna le commerce et revint se fixer à Larchant. Il se consacra alors pleinement à l’histoire de Larchant et de tous les villages des alentours. Il était titulaire des palmes académiques et de la rosette de l’Instruction publique. Il fut aussi correspondant du Ministère.

Après plusieurs années d’un travail quotidien d’érudit, avec de multiples communications aux congrès des Sociétés savantes et des Beaux-Arts, il tomba gravement malade vers 1908 et mourut le 31 mars 1910. Ses obsèques furent célébrées à Larchant le samedi 2 avril 1910 à 11 heures.

Eugène Thoison laisse une abondante bibliographie, riche de 77 références (disponible à l’Association Culturelle), où Larchant a une large place. Il faut notamment citer ses Petits notes d’histoire gâtinaise (1893 et 1894), publiées en 2 tomes, son histoire de la viticulture en Gâtinais (1900), et surtout son Saint-Mathurin, publié en 1889.

M.V.