Le transept et la nef

 Le transept comprend, en plus d’une large travée centrale, appelée carré, dont la voûte était une voûte d’ogive simple, deux branches (ou croisillons) autrefois couvertes chacune d’une travée entière à voûte sexpartite, comme à Notre-Dame de Paris.

Les voûtes, très abîmées déjà par l’incendie de 1490 et peut-être presque complètement détruites, avaient été réparées à la fin du XVe siècle avant de disparaître définitivement dans l’incendie de 1568. A terre, sont deux clefs qui pourraient venir de l’un des croisillons du transept.

Le départ des anciennes voûtes, au sommet des murs, porte la trace des restaurations faites après l’incendie de 1490. On remarque, à certains endroits, que le profil des arcs, anciennement semblable à celui des arcs du chœur, est devenu prismatique, forme caractéristique du gothique finissant.

Les arcs des voûtes du transept retombent du côté du chœur sur des colonnettes et, du côté de la nef, sur des piliers rectangulaires. C’est l’une des ressemblances les plus frappantes de l’église de Larchant avec la cathédrale de Paris. Piliers et colonnettes sont groupés en faisceaux aux coins du carré du transept.

Les façades du transept sont éclairées chacune par trois hautes fenêtres, formant un ensemble appelé triplet. Les fenêtres des murs latéraux sont sur deux rangs, comme dans la nef. Les unes, du côté de la chapelle, ont été transformées au XVIe siècle. Les autres ont été bouchées. Une seule rangée verticale de deux fenêtres est actuellement ouverte sur l’extérieur, à côté du petit clocher.

La nef était couverte, comme le transept, de voûtes sexpartites. Seule se trouve maintenant à l’intérieur de l’église la première travée dont la nervure transversale retombait sur un pilastre, comme les arcs du carré du transept. Les fenêtres sont disposées sur deux rangs. Celles dans la partie conservée de la nef ont été bouchées, d’un côté pour la construction de la tour au XIIIe siècle et, de l’autre côté, soit au XVIIe siècle au cours des travaux de cette époque, soit au XVIIIe siècle pour la construction du petit clocher.

Marc Verdier