37 ans de restauration

Il nous paraît important de revenir sur cette période qui a vu la création de l’Association Culturelle et 6 campagnes de restauration de l’église. Il faut rappeler ce début de juillet 1983, où des pierres tombaient sous le porche de la grande tour. Notre tâche essentielle, à l’époque, était de récolter une somme suffisante pour aider la Commune de Larchant à contribuer, pour sa part, à cette restauration urgente. Depuis, nos activités se sont diversifiées, pour totaliser aujourd’hui, près d’une centaine de concerts, une cinquantaine d’expositions et plus de 100 circuits et randonnées.
Notre regard se porte aussi vers ceux et celles, disparus, qui ont œuvré pour que notre Association, le village et l’église, soient reconnus : Gérard de Mazières, notre premier président ; Marc Verdier, qui nous a conduits durant 10 ans avec son érudition ; Fernande et Robert Le Roy Wattiaux, qui ont supporté la lourde logistique des premiers concerts et la recherche de subventions ; Gilbert Bondoux, qui fit le premier inventaire de notre patrimoine et lança le club video ; Pierre-Paul Ferrand, avec qui nous fîment le tour de chaque maison du village pour recruter nos premiers adhérents ; Magdelaine Vessereau et son mari, qui nous aidèrent pour la Fondation de France et d’autres de la première heure, Léon Kleinbort, Michèle Manouguian, Georges Bancarel…
Nos remerciements vont aussi aux dizaines de personnes qui ont contribué, par leurs dons, à cette restauration de l’église Saint-Mathurin, dont les sponsors : Digital Equipement, Crédit Agricole Fondation des Pays de France, Nina Ricci, Friends of Vieilles Maisons Françaises, ITCF, société Catteau-Langlois, Pèlerin Magazine, Crédit Agricole de la Brie et surtout la société Sibelco (anciennement Sifraco).

 

(1) Nef ruinée et portail nord

Cette tranche exceptionnelle de travaux a concerné la consolidation de la nef ruinée du XIIIe siècle, le nettoyage, le traitement, la protection et la remise en état du portail du Jugement Dernier, la dépose des linteaux abîmés et la sculpture de nouveaux linteaux, le rejointoiement des murs de la nef ruinée et l’étanchéité des maçonneries.
L’opération débute le 1er novembre 1983 avec le programme général des travaux de Jean-Claude Rochette (ACMH) et se termine le 10 octobre 1986 avec le certificat d’exécution des travaux. Son coût a été de 124 170 € HT.

 

(2) Sacristie, Trésor, Chœur et Chapelle

Cette tranche a concerné le rejointoiement des murs extérieurs de la Sacristie et de la Salle du Trésor (XIVe), la réfection des colonnettes du chœur (XIIIe), la remise en état des vitraux du chœur, l’ouverture de la fenêtre murée au XIXe siècle, et la pose de nouveaux vitraux, réalisés par Mlle Sylvie Gaudin, dans la chapelle de la Vierge (XIVe)
L’opération débute le 27 février 1985 lors premiers contacts avec le Crédit Agricole et se termine le 13 février 1989, avec le certificat d’exécution des travaux. Son coût a été de 180 579 € HT, dont 36 435 € apportés par l’Association Culturelle.

 

(3) Transept nord

Les travaux ont concerné la remise en état du pignon nord du transept, la réouverture des baies murées et la restauration des vitraux.
L’opération débute le 18 janvier 1988, selon le devis descriptif-estimatif de Jaques Moulin (ACMH) et la fin des travaux a lieu le 31 octobre 1989. Son coût a été de 87 298 € HT, dont 36 450 € apportés par l’Association Culturelle.

 

(4) Branche sud du transept

Cette tranche a concerné la restauration du bras sud du transept (réparation des parements intérieurs et extérieurs dégradés, restauration des colonnettes brisées), restauration de la porte d’entrée, changement des vitraux losangés vétustes, remplacement des protections grillagées et la pose d’un escalier gothique pour l’accès à la Salle du Trésor Reprise des sculptures de la porte d’entrée du transept.
L’opération débute le 19 mars 1992 avec l’établissement du budget prévisionnel de l’opération et se termine le 11 octobre 1997, lors de la cérémonie de fin de travaux. Son coût a été de 162 218 € HT, dont 27 261 € apportés par l’Association Culturelle.

 

(4bis) Escalier d’accès au Trésor

L’escalier d’accès au volume situé au-dessus de la Sacristie (ancien Trésor) avait disparu depuis très longtemps L’Association culturelle, désireuse d’aménager l’espace de cette « salle du Trésor », a conçu le projet de faire réaliser et poser un escalier dans le bras sud du transept, sous la maîtrise d’œuvre de M. Jacques Moulin
Le premier projet, de Robert Le Roy Wattiaux, date de 1985 et la fin des travaux a eu lieu le 6 février 1996, avec le certificat d’achèvement des travaux. Son coût a été de 40 064 € HT, dont 4 390 € apportés par l’Association Culturelle.

 

(5) Tour-clocher

Cette campagne de restauration de grande ampleur a concerné la restauration de la Tour-Clocher de 50 mètres : fixation ou remplacement à l’identique des pierres dégradées qui risquaient de tomber sur les remplages, corniches, bandeaux et garde-corps, la dépose et réfection des maçonneries désorganisées de la tourelle d’escalier, la réfection de l’étanchéité des arases, la consolidation des maçonneries, la reprise des joints abîmés.
L’opération commence le 19 février 1988 avec l’étude préalable et se termine le 27 novembre 2001, avec le certificat de réception des travaux. Son coût a été de 544 933 € HT, dont 38 112 € apportés par l’Association Culturelle.

 

(6) Finition transept et nef couverte

Les travaux ont concerné la restauration du mur ouest du bras nord du transept, qui présentait un gonflement inquiétant, la révision des parements intérieurs du transept et de la nef, la réouverture des deux baies bouchées et la pose de vitraux, la vérification et le badigeonnage des plafonds charpentés, l’ouverture de la porte de communication murée entre la nef couverte et la nef ruinée.
L’opération commence le 20 mars 2003, selon le projet de Jacques Moulin et se termine le 26 novembre 2012, avec le certificat de fin de travaux. Son coût a été de 472 149 € HT, dont 75 000 € apportés par l’Association Culturelle

En résumé, sur un total hors taxes de 1,61 million d’euros, les contributions respectives ont été de 39,75 % pour l’État (DRAC), de 19,82 % pour la Région Île-de-France, de 22,26 % pour le département de Seine-et-Marne et de 18,17 % à la charge de la commune de Larchant. Sur cette part communale, la Mairie a réglé 20,93 %, l’Association Culturelle 68,52 % et d’autres dons ont apporté les 10,55 % restants. Le délai moyen entre le montage d’un dossier de restauration et son exécution a été de 6 ans et 8 mois.

 

Cet été, en urgence, la Mairie a procédé à la réparation de la toiture de l’église Saint Mathurin. Le 14 novembre, notre association a remis à monsieur le Maire un chèque de 8 225,28 euros correspondant au  montant des travaux.

Cheque de 8200 euros pour la mairie de Larchant

Travaux à venir…

La Mairie lancer une nouvelle tranche des travaux de l’église. Un document répertorie les opérations à réaliser à été confier à un architecte. Il établira la liste de priorités et proposeraun calendrier, afin de faire appel aux entreprises. Sur ces bases, la Mairie de Larchant avec l’aide notre association constituera des dossiers de demandes de subventions.

Restauration du
clocher de 1730 et du beffroi
Ce clocher fut construit en 1929-1730 pour abriter les cloches de la paroisse, suite à la ruine de la Tour-clocher. Une désorganisation de la charpente du beffroi a été constatée, ce qui conduisit la Commune à interdire de sonner la cloche par crainte d’un danger potentiel. La maçonnerie du clocher devrait être rejointoyée et consolidée.

Restauration
des vitraux du transept sud
Les fenêtres haute et basse du mur Ouest du Transept Sud montrent des dégradations importantes et leur remplacement s’impose. Exposés aux intempéries, entre le petit clocher de 1730 et le mur sud de la nef couverte, ces vitraux montrent une désorganisation et un vieillissement de leur assemblage en plomb, de nombreux verres losangés endommagés et un trou dans le vitrail supérieur.

Aménagement de la nef ouverte
Lors de la dernière campagne de restauration, la porte murée depuis des siècles, entre la nef ruinée et la nef couverte, a été réouverte. Cet espace est une zone de passage, régulièrement polluée par des déjections animales et autres. La pose de grilles et un aménagement paysager sont prévus.

Restauration de la sacristie
La sacristie de l’église, qui date de la fin du XIIIe siècle, n’a pas été concernée par les campagnes de restauration qui se sont déroulées au cours des 30 dernières années. Elle présente un intérêt architectural certain. Une rénovation serait nécessaire.

Restauration
du retable de la Vierge
La chapelle de la Vierge contient un très beau retable, fine dentelle de pierre, qui date de la fin du XVe ou début du XVIe siècle. A la fin du XIXe siècle, Un artiste, E. Barbey, sut le restituer. Mais depuis cette date, il n’a pas été restauré ni nettoyé.

Pose de volets sur les armoires du chœur
Les 5 armoires qui sont creusées dans le mur du chœur, ont été murées au cours des siècles. Elles ont été rouvertes en 1928. On prévoit la remise en place, par des panneaux en chêne arasé avec ferrures en fer forgé, pour fermer ces armoires.

 

Rejointoiement des murs et pose de vitraux dans la salle du Trésor
Cette salle se situe au-dessus de la sacristie. Elle a été inaccessible durant plusieurs siècles, avant la pose d’un escalier gothique lors des campagnes de restauration de la fin du XXe siècle. Cet aménagement de la salle du Trésor avait été accepté par la DRAC et une somme dégagée à cet effet. Mais la totalité des sommes investies ont été consacrées à la réalisation de l’escalier d’accès.